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Saint-Cirgue Tarn
22 février 2017

Chemin de randonnée de La Moulinquié (facile à pied, possible à VTT, mais non recommandé pour les chevaux)

Chemin de la Moulinquié

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22 février 2017

Chemin de randonnée du Cap del Port (praticable à pied, à cheval, à VTT)

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22 février 2017

Chemin de randonnée jonction entre le Cap del Port / La Moulinquié (au niveau de la D 74) et Le Périé - Sérénac - Pampelonne

jonction Cap del Port - Le Périé

22 février 2017

Chemin de randonnée du Périé (praticable à pied, à cheval, à VTT, attention côtes très prononcées par endroit)

Chemin du Périé

Le Pont du Périé

19 février 2017

Tourisme Equestre "la plage aux Chevaux"

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Saint Cirgue au bord du Tarn "la plage aux Chevaux" (tourisme équestre)

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19 février 2017

Le Pont sur le Tarn sa construction (photos anciennes)

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19 février 2017

Construction de la D74, la D700 qui longera le Tarn rive droite n'a pas encore éte crée... (Photos anciennes)

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19 février 2017

L'Hôtel du Pont (photos anciennes)

L'hôtel du pont

19 février 2017

Le Moulin de Périé

Le Périé

                Le Moulin et les petites-filles des Meuniers                                              Les Meuniers

                           Colette et Evelyne Canivenc                                         Justine (née Puel) et Louis Cathala

  « Souvenirs »

Le ruisseau coule paresseusement. Il fait très chaud, et tout semble dormir, mais un murmure attire mon attention ? C’est le moulin qui parle….Ecoutons le…

« Je suis vieux et malade, mais j’ai eu mon temps de gloire. Au début nous étions trois moulins à tourner et broyer du grain. Un quatrième avait eu sa place séparée de la nôtre, il broyait du lin, des noix ou du tournesol, je ne sais plus, il y a si longtemps. Son emplacement est devenu l’atelier du meunier.

Ah la belle vie en ce temps là ! Les gens venaient, soit avec un sac de blé sur le dos, soit avec des charrettes remplies de sacs. Je les entendais venir de loin, l’attelage avec les vaches faisant du bruit. Les gens n’étaient pas riches alors dans la région.

Alors c’était la grande agitation, nous étions gavés de grain, les vannes étaient levées et l’eau arrivant en trombe mettait en branle la grande roue qui faisait tourner nos meules. Une bonne odeur montait de nos foyers. La farine arrivait dans les cuves et une fine poussière blanche avait envahi tout notre abri.

Après avoir tamisé la farine c’était la mise en sacs. Il ne fallait pas gaspiller cette manne. Parfois un enfant venait aider pour la mise en sacs et c’était la joie. Les conversations devenaient plus fortes et chacun repartait avec son chargement.

Nous avions un peu de répit les mois d’été, l’eau étant plus restreinte. Alors dans un demi sommeil, un bruit nous tenait en alerte ? tac-tac ? C’est le meunier qui « piquait » les meules. Nous étions heureux, nous pourrions faire une belle farine.

Le ruisseau étalait sa splendeur avec arrogance voyant que j’étais un peu délaissé. Des pêcheurs tentaient leur chance et ramenaient de belles fritures.  Les enfants faisaient des pâtés de sable, et s’exerçaient à la pêche, un vers au bout de la ligne, mais un peu paresseux certains mettaient une bouteille dans l’eau et des goujons se faisaient prendre. Je me souviens pourtant d’une fillette qui, patiente, surveillait le lit d’une truite et agile au milieu du ruisseau, l’attrapait dans sa main. C’était la joie.

La nuit dans le silence, un bruit m’éveille, un renard parfois un oiseau ou des pas furtifs, un murmure, l’éclair d’une lampe ? Les pêcheurs d’écrevisses sont en fraude. Attention au garde !

Un jour un premier moulin disparut…

J’en ai vu du monde au cours des étés comme ces amoureux qui, parfois venaient me dire bonjour, puis s’en allaient faire leurs confidences au ruisseau qui gardait leurs secrets.

Un autre bruit me tire de ma somnolence. C’est l’écluse qui est ouverte et le bief qui se remplit. Des sacs de blé sont là en attente, et, jour de gloire pour les enfants en ce jour de vacances c’est eux qui vont ouvrir les vannes pour ma mise en marche. Il faut faire attention à ne pas tirer la chaine trop fort. Une marque à ne pas dépasser a été mise en place.

Bravo ! Ils ont réussi et quel bonheur d’entendre le bruit du moulin qui fait son travail.

Le temps passe. La fée électricité entre en concurrence avec l’eau et le deuxième moulin cessa de tourner. Je suis bientôt le seul à moudre le grain. Des meules restent inutiles…

Le vieux meunier est mort, la mule a quitté l’écurie et les vaches ont déserté l’étable. Restent des poules qui dorment en face de ma maison. Des enfants viennent encore patauger dans le ruisseau. J’ai droit à un bonjour. Ils vont croquer des pommes ou des noisettes dans la cave où les vendanges n’arrivent plus.

Un jour des étrangers sont venus qui ne m’aimaient pas. J’ai cessé de tourner. La maison des meuniers est restée ouverte mais a commencé à perdre des tuiles. Les étrangers ont arrêté l’écluse, démoli la cascade, cassé mes carreaux. Je me suis ratatiné sous mon toit qui perd sa toiture. Parfois quelqu’un passe encore, déplore les dégâts mais la végétation a envahi le bief. La roue s’est embourbée et c’est toute ma vie qui se termine.

J’entends parfois des pas de chevaux. Ils vont s’abreuver au ruisseau mais ont seulement des cavaliers sur le dos. Le grain part dans des camions vers d’autres moulins. Ils passent indifférents et je m’enfonce dans mon sommeil. Il ne reste rien de ma vie active et du monde qui m’entourait.

Je viens d’apprendre que la dernière meunière, née ici, vient de mourir, la petite fille qui pêchait les truites. Ma vie a été bien remplie. Je pars aussi dans mon dernier sommeil rejoindre tous ces meuniers qui m’ont fait vivre.

                Adieu donc !

 

  Texte écrit fin 2000 par Marie-Thérèse Canivenc (1932-2014), petite fille des derniers meuniers Justine et Louis Cathala

(Texte donné par sa sœur Evelyne Joffre)

 

19 février 2017

Le Blason d'or au losange d'azur de Saint Cirgue dit de "Saint Sirgue d'Aigou (1696)"

 

Les bras en Hozier 1696

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